Aller au contenu

TCHICAMBOUD-SENE, L'INTERVIEW CROISEE !

Depuis le 4 janvier le SLUC a confié la mène de son équipe à deux joueurs français… Situation unique dans le paysage de la Pro A. Le premier, Steed Tchicamboud (17pts à 50%, 7 pds pour 18 d’évaluation en 29,3 mn), le deuxième, Benjamin Sene (9.9pts, 3pds) font la paire.
Mi-complices, mi-rieurs ils acceptent de se livrer au petit jeu des questions réponses. 
Entretien.

Votre duo a fonctionné à merveille vendredi dernier à Rouen (43 points pour 43 d’évaluation à eux deux), comment expliquez-vous cette adaptation aussi rapide ?
Steed : J’ai toujours joué avec un meneur capable également d’évoluer au poste 2. C’est ce genre de joueur qui sait jouer les Pick’n Roll et qui a une bonne lecture de jeu.  Cela nous permet de nous reposer quand on a un coup de moins bien physiquement.
Cette relation permet à l’équipe d’alterner le style de jeu. C’est toujours plus facile d’avoir deux joueurs capable de remonter le ballon.
Benjamin : C’est pareil pour moi. J’ai également appris à fonctionner de la sorte l’année dernière avec Kee-Kee (Keydren Clark). C’est à partir de ce moment-là que j’ai compris la façon de jouer « petit ». Avec tous les meneurs que nous avons vu cette saison au SLUC, j’ai appris à m’adapter. Steed aime jouer avec des joueurs de mon profil. C’est donc beaucoup plus facile de se comprendre et de jouer ensemble.
Steed, que penses-tu pouvoir transmettre à Benjamin ?
S : Avant que j’arrive il faisait déjà d’excellents matches. Franchement il a un bagage technique assez élevé.
Je pense pouvoir lui apprendre des choses sur les pick’n roll, que j’ai appris moi-même en regardant les vidéos.
Il lui manque du leadership, sur cet aspect là je peux vraiment l’aider… d’un côté à 21 ans c’est normal.
Steed t’aide-t’il dans la gestion du jeu ?
B : Oui et il peut beaucoup m’aider dans le leadership. C’est vrai que je ne mets pas beaucoup de voix. A moi de me faire entendre et de cerner le moment où je dois le faire.
Je dois aussi sentir plusieurs autres aspects et Steed me conseille sur ces différents domaines.
Comme, percevoir lorsqu’un joueur est « chaud » et le mettre dans les bonnes dispositions. Appuyer sur des systèmes de jeu qui marchent puis alterner, et enfin, accélérer ou ralentir le tempo de la rencontre à bon escient.
Toutes ces choses-là je dois les ressentir et Steed m’aide sur ces facteurs importants.

« Steed me lançait sans cesse des défis »

D’ailleurs,  que t’inspire la carrière de Steed ?
B : Je sais qu’il a commencé en Pro B et qu’il a ensuite fait une super carrière en Pro A, en jouant dans de très bonnes équipes (Chalon, Nancy, Paris, Limoges). Il a gagné plusieurs titres dont le triplé (Coupe de France, Pro A, Semaine des As) en 2012 . La première fois que je l’ai connu je venais d’arriver au centre de formation. Je le respecte énormément, ce n’est pas donné à tout le monde de jouer à ce niveau, surtout à son âge.
Steed, décris Benjamin en trois mots ?
Jeune, mature, et à l’écoute.
Benjamin, décris Steed en trois mots ?
Expérimenté, confiant et drôle.
Comment s’est passé le premier contact entre vous deux ?
S : C’était en match officiel il y a 2-3 ans, je lui avais dit de faire attention à ma main droite. Après il s’est gravement blessé au bras, mais je continuais à lui dire « quand tu reviendras fait toujours attention à ma main droite ».
: Il adore chambrer…  Dès qu’il peut, il le fait. A chaque fois qu’il me voyait dès qu’il pouvait, j’y avais droit ! (rires)
S : On a le même agent qui m’avait dit beaucoup de bien de lui… j’étais donc obligé de le chambrer.
B : Il me lançait sans cesse des défis comme : « sur l’action je vais marquer, tu penses me stopper ? »
S : Il le faut bien aussi (rires)… Mais sinon, le premier vrai contact était cet été aux Etats-Unis pour notre stage à Dallas et il s’avère que nous nous retrouvons maintenant dans la même équipe.
Mais ne vous y méprenez pas… il a encore droit à : « fais attention à ma main droite. »
Comment définissez-vous votre relation sur le terrain ?
B : C’est tout nouveau, mais ça se passe bien il y a une bonne alchimie entre nous. J’ai besoin de continuer à apprendre et le côtoyer est un vrai plus.
S : Ça me va très bien comme relation… Ça soulage dans les différents aspects du jeu.
Benjamin, selon toi, quel impact Steed a-t-il eu à son arrivée, qu’a-t-il apporté à l’équipe ?
B : Il a apporté beaucoup de leadership, de la voix, il passe beaucoup de temps à parler aux différents joueurs. Vu sa carrière, il a apporté de l’expérience, un regard nouveau sur l’équipe et en plus de ça il apporte toutes ses qualités de scoring  et de passes. C’est un vrai plus.
Propos recueillis par Carla Fleury et Quentin Lozzia

Le CLUB