Avant : Poitiers // SLUC Nancy
L’adversaire du jour :
Le POITIERS BASKET 86 est revenue en Pro B en 2013-2014, après un passage de quatre saisons dans l’élite (2009-2013). Le coach Ruddy Nelhomme, par ailleurs adjoint de Vincent Collet en Équipe de France, peut se vanter d’une belle longévité de 12 ans à la tête de la formation poitevine ; il est devenu, au fil des années, « l’âme du club ».
Malheureusement, cette saison débute bien mal pour Poitiers qui pointe à la dernière place du classement avec une seule victoire pour 8 défaites. Si des blessures et des défaillances individuelles peuvent expliquer ce mauvais début de saison, il est évident que les temps sont devenus plus difficiles pour le PB86, qui ne peut ainsi compter que sur la 10e masse salariale de Pro B.
Mais le technicien ne veut rien lâcher. L’effectif a été remanié, et Poitiers a vendu chèrement sa peau à l’Espace Saint-Éloi contre Blois, ne perdant que 76 à 78. Les 14 points de Mickael Var, et les 13 points de Abdoulaye M’Baye, deux anciens nancéiens, n’ont pas suffit. Poitiers menait pourtant 42 à 34 à la mi-temps, grâce à un beau second quart-temps.
Blois est en effet revenu petit à petit sur les talons du PB86 pour arracher la victoire sur un tir de Tyren Johnson… à deux petites secondes du terme.
Le week-end dernier, Poitiers se rendait à Vichy-Clermont où il n’est jamais évident de se produire. La JAVC menait de 17 points au début du 4e quart-temps avant d’encaisser un 0-13. Mickaël Var permettait même à Poitiers de mener 73 à 72 grâce à un panier primé. Cependant, Vichy réagissait et parvenait à finalement remporter ce duel (78 à 75).
Deux courtes défaites qui laissent à penser que le fameux « déclic » n’est pas loin.
L’Effectif du PB86 :
Poitiers, qui a terminé 9e la saison dernière, a perdu ses deux meilleurs joueurs : Kevin Harley, parti à Boulazac (Jeep Élite), et l’intérieur Ron Anderson. Le club a alors souhaité construire sa nouvelle équipe autour de l’ailier Kevin Mendy (ex Le Mans), et de l’intérieur Mickaël Var, bien connu des supporters du SLUC. Deux JFL qui sont « des joueurs importants » pour Ruddy Nelhomme.
Poitiers a conservé J.R. Reynolds, un combo-guard de 34 ans (15,3 points et 3 passes cette saison). Référencé Jeep Élite (champion avec l’ASVEL et Limoges, passé par Orléans et Gravelines), il s’est bien adapté malgré une blessure en toute fin de saison passée. Pierre-Yves Guillard « un phénomène de fidélité » (à Poitiers depuis 2002 en Nationale 1 !) a rempilé. Réputé pour être un battant, ce poste 4 de 35 ans donne encore plus de 20 minutes par match.
Par ailleurs, un contrat pro a été proposé à deux jeunes prometteurs : Jim Seymour et Clément Desmonds . Ce dernier avait d’ailleurs fait mal au SLUC la saison passée, alors défait 80 à 73, avec 16 points et 4/5 à 3 points.
Le PB86 a complété son effectif avec l’arrivée de joueurs revanchards, tels que le meneur Carl Ona EMBO (de retour dans le Poitou après avoir bourlingué à Bourg, Vichy, Nantes, en D2 allemande, et à Caen la saison passée), ou l’ailier Bathiste Tchouaffe (Nanterre, Bourg), un espoir du basketball français qui tarde cependant à confirmer.
L’ancien nancéien Abdoulaye M’Baye (286 matchs en Jeep Élite, notamment à Dijon, Strasbourg et Gravelines) a également rejoint le club en provenance de Fos/Mer. Mais il s’est sérieusement blessé aux ischio-jambiers contre Blois. Son absence étant estimée à un mois, il a d’ors et déjà été remplacé par l’international ivoirien Bryan Pampa, déjà vu en Jeep Élite avec l’Elan Béarnais ou encore Orléans. C’est un joueur dur et intense en défense, connaissant bien la Pro B (Évreux, Lille, Nantes, Roanne et Caen).
Pour finir, le pivot sénégalais Pape Badji, en provenance de Châlons-Reims, a été remplacé par l’Américano-nigérian Efe Odigie (2,03 mètres – 30 ans), qui a tout de suite trouvé ses marques avec 11,5 points et 8 rebonds en moyenne.
À surveiller :
Nous connaissons bien Mickaël Var, natif de la Réunion, et qui a joué 64 matchs (championnat et Leaders Cup) durant une saison et demie à Nancy (2017-2019).
Ce poste 4 fuyant et offensif pouvant faire des cartons à 3 points, est revenu à Poitiers (le club de ses débuts professionnels) en février 2019, après un début de saison difficile avec le club lorrain.
De suite, il a retrouvé la confiance d’un coach qui devait absolument renforcer son équipe à l’intérieur, et ses statistiques ont quant à elles retrouvé des couleurs : 11,6 points et 7 rebonds pour 13,2 d’évaluation lors de la deuxième partie de saison dernière.
Depuis, il continue sur sa lancée, et sera probablement très motivé pour tenter de battre ses ex coéquipiers.
L’objectif du déplacement à Poitiers est clair : le SLUC Nancy se doit de l’emporter chez la lanterne rouge afin d’envisager la suite du calendrier avec plus de sérénité, et rassurer le staff, les partenaires ainsi que ses fidèles supporters.
#GoSLUC